Panneau solaire vs panneau photovoltaique : quelles différences et quel choix pour votre installation

Comprendre les bases : quelle différence entre panneau solaire et panneau photovoltaïque ?

La confusion est courante, et on ne compte plus le nombre de fois où l’on entend « panneau solaire » utilisé à toutes les sauces. Mais est-ce vraiment la même chose qu’un panneau photovoltaïque ? Spoiler : pas exactement. Cela dit, la nuance est subtile et mérite d’être éclaircie si vous envisagez d’équiper votre maison (ou votre entreprise) avec une installation solaire.

Alors, posons les bases : le terme « panneau solaire » est un terme générique qui englobe plusieurs types de technologies qui captent l’énergie du soleil. Parmi elles :

  • Le panneau photovoltaïque, qui transforme les rayons du soleil en électricité.
  • Le panneau solaire thermique, qui capte la chaleur du soleil pour produire de l’eau chaude sanitaire ou pour alimenter un système de chauffage.

En d’autres termes, tous les panneaux photovoltaïques sont des panneaux solaires, mais tous les panneaux solaires ne sont pas photovoltaïques. Vous suivez ? Parfait, on continue.

Panneau photovoltaïque : l’électricité à portée de rayon

Le panneau photovoltaïque est sans doute le plus connu – et pour cause. Il fait l’objet de nombreuses installations domestiques et industrielles. Ce panneau utilise des cellules (généralement en silicium) pour convertir directement la lumière du soleil en électricité grâce à l’effet photovoltaïque, découvert au XIXe siècle et exploité à grande échelle depuis le XXe.

Il est connecté à un onduleur qui transforme le courant continu produit par les cellules en courant alternatif, utilisable par votre maison ou réinjecté dans le réseau. Une solution idéale si vous souhaitez réduire votre facture d’électricité ou même devenir autonome (dans certaines limites technologiques).

Panneau solaire thermique : la chaleur comme alliée

Le panneau solaire thermique fonctionne de manière totalement différente. Il ne produit pas d’électricité, mais chauffe un fluide (de l’eau ou un liquide caloporteur) qui circule dans des tubes situés sous la surface du panneau. Ce fluide peut ensuite chauffer de l’eau sanitaire ou alimenter votre système de chauffage.

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On distingue notamment :

  • Les capteurs plans vitrés, adaptés aux besoins résidentiels classiques.
  • Les capteurs tubulaires sous vide, plus performants dans les régions froides ou pour des usages plus intensifs.

Les panneaux thermiques sont particulièrement adaptés aux foyers qui consomment beaucoup d’eau chaude : familles nombreuses, maisons avec piscine, etc.

Quel type de panneau choisir pour votre installation ?

Tout dépend de vos besoins énergétiques. Souhaitez-vous produire votre propre électricité, ou bien réduire votre consommation de gaz pour l’eau chaude ? Voici quelques critères pour vous aider :

Si votre priorité est l’électricité :

Optez pour des panneaux photovoltaïques. Idéals pour :

  • Réduire votre facture électrique sur le long terme.
  • Revendre le surplus d’énergie produite au réseau (dans le cadre de contrats avec EDF OA ou autres opérateurs).
  • Investir dans une maison plus autonome et écologique.

Dans certains cas, on peut même combiner la production solaire avec un système de batteries domestiques, pour maximiser l’autoconsommation.

Si votre priorité est l’eau chaude sanitaire ou le chauffage :

Les panneaux solaires thermiques seront plus adaptés. Idéals pour :

  • Réduire votre consommation d’énergie fossile pour le chauffage.
  • Diminuer votre facture de gaz ou de fioul.
  • Optimiser le confort de votre logement, surtout si vous avez déjà un plancher chauffant ou un ballon d’eau chaude.

Et pourquoi pas les deux ? Il existe des solutions hybrides, appelées panneaux solaires hybrides (ou PVT : photovoltaïque + thermique), qui combinent les deux technologies. C’est encore relativement peu répandu, mais prometteur.

Performance et rentabilité : ce qu’il faut savoir

Vous vous demandez sûrement : “Mais lequel est le plus rentable ?” Là encore, tout dépend de votre profil de consommation, de votre localisation, et de votre installation actuelle. Voici quelques pistes :

  • Les panneaux photovoltaïques ont des rendements autour de 15 à 22 %, mais produisent de l’électricité toute l’année. Leur amortissement est généralement de 8 à 12 ans.
  • Les panneaux thermiques ont un rendement supérieur (jusqu’à 70-80 %) car transformer la lumière en chaleur est plus direct. Mais leur usage est plus saisonnier et centré sur l’eau chaude/domestique.
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Pour un couple en maison individuelle à Lyon, une installation photovoltaïque de 3 kWc permet de couvrir environ 40 % de la consommation annuelle. Pour une famille de 4 personnes, un chauffe-eau solaire peut produire jusqu’à 70 % des besoins annuels en eau chaude, selon l’ensoleillement.

Coûts d’installation et aides disponibles

En termes de budget, les différences sont là aussi notables :

  • Panneaux photovoltaïques : Comptez entre 7 000 et 12 000 € pour une installation de 3 kWc. Ce tarif inclut la pose, l’onduleur, les démarches administratives et éventuellement un système de monitoring.
  • Panneaux thermiques : Le coût est généralement plus modeste : entre 4 000 et 8 000 € selon la taille et la complexité de l’installation (chauffe-eau solaire, appoint, etc.).

Bonne nouvelle : des aides financières sont disponibles. Le Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), la prime à l’autoconsommation, MaPrimeRénov’, le taux de TVA réduit, sans oublier les aides locales (régions, départements, communes) rendront votre projet plus accessible économiquement.

Entretien et durée de vie : le match est serré

Les deux types de panneaux sont conçus pour durer longtemps. En moyenne :

  • Photovoltaïque : garantie de performance de 80 % sur 25 ans. L’onduleur, lui, peut nécessiter un remplacement vers 10-15 ans.
  • Thermique : durée de vie de 20 ans, mais nécessite un entretien plus régulier (purges, contrôle des fluides, etc.).

Si vous n’avez pas l’âme d’un bricoleur ou si vous privilégiez la tranquillité, les panneaux photovoltaïques requièrent moins de maintenance. Cela peut peser dans la balance.

Cas concrets : quel choix pour qui ?

Marc et Sophie, couple à Bordeaux : Ils ont refait leur toiture et cherchent à réduire leur facture électrique. Avec un toit bien exposé sud, leur choix s’est porté sur une installation photovoltaïque de 6 kWc. Résultat : ils produisent environ 60 % de leurs besoins annuels.

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Claire, mère de famille dans le Jura : Trois enfants, une grande maison, et une facture de chauffage salée en hiver. Elle a opté pour un chauffe-eau solaire couplé à un ballon de 300L. L’été, elle ne consomme quasiment plus d’énergie pour l’eau chaude. L’hiver, un appoint électrique prend le relais.

Bonnes pratiques pour faire le bon choix

Avant de vous décider, posez-vous ces questions :

  • Quel est mon objectif principal (électricité, chauffage, eau chaude) ?
  • Quel est mon budget initial et mon retour sur investissement souhaité ?
  • Mon logement est-il bien orienté (sud, est/ouest) et dégagé ?
  • Ma toiture peut-elle accueillir les panneaux ?
  • Suis-je prêt à faire un peu de maintenance ou non ?

Le mieux reste encore de faire réaliser une étude personnalisée par un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). C’est votre meilleur allié pour éviter les erreurs de dimensionnement et profiter des aides disponibles.

Et si vous hésitez encore entre photovoltaïque et thermique… pourquoi pas les deux ? Comme dans un bon duo, chacun peut jouer sa partition pour composer une symphonie énergétique performante et durable.

Le soleil ne vous en voudra pas de vouloir en profiter au maximum.